Je peux changer mais pas à 100% (2019 – 42 min)
Le film commence par une promesse amoureuse : je peux changer. Une promesse trop souvent entendue, une promesse que l’on sait fausse d’avance. Amie est tombée profondément amoureuse de Boby, un jeune homme Rom roumain qui vit dans la rue et qui consomme du crack. Ensemble, ils ont vécu entre le parking de la Gare de Lyon et des petits hôtels parisiens une histoire d’amour folle, qui n’a pourtant pas réussi à faire changer Boby. Car il aime la liberté de la rue, où il a grandi, la seule forme de foyer qu’il connaisse. Amie, jeune femme franco-japonaise élevée dans un milieu d’artistes cosmopolites, a fait de ce chagrin d’amour une chronique déchirante sur leur relation impossible. Je peux changer mais pas à 100% est un récit d’une intimité brutale, hors norme, qui nous invite à découvrir les sous-sols impénétrables et la communauté qui y habite, sans préjugés. Complètement démunie par l’échec de son amour, qui n’a pas été suffisamment fort pour faire changer Boby, la réalisatrice utilise le cinéma comme seul moyen pour soigner sa blessure. Ou peut-être pour écrire une lettre d’amour déchirante à celui qui ne lit pas mais qui parle toutes les langues. Et nous, nous en sommes les témoins privilégiés.
Elena López Riera
Prix du Centre Pompidou
Prix du Premio Del Cine
Ile de France aide après réalisation
Sélection du festival Vision du réel, FILMADRID, Sicinema.