«Souffler la poussière, nettoyer les têtes de bande, insérer la cassette, rembobiner… Ce sont les rituels qui me permettent de m’y retrouver dans les piles de vidéos que mon père m’a laissées après sa mort. Une archive d’environ mille cassettes mini-DV, Hi8 et VHS qui n’a jamais été touchée. Leurs étiquettes délavées sont écrites à la main: Paris/Tokyo—ça va, ça vient—Vendée. Il a filmé tous les événements aussi importants que banals de nos vies. Ma démarche avait débuté par une envie de me réconcilier avec mon enfance.» Le résultat, un montage d’une vingtaine de minutes présenté sous la forme d’une installation vidéo, qui vient prolonger l’expérience du film par des jeux d’espaces, de reflets et de lumières, intégrant activement le public.
Installation vidéo 22 minutes, Maison culturelle du Japon, Exposition “Les Êtres Lieux”, commissaire Elodie Royer.